Présent dans le revêtement des biberons en plastique, le bisphénol A (BPA) fait l’objet de multiples rapports pour tenter de déterminer son degré d’innocuité.
Le bisphénol A appartient à la famille des phtalates. N’étant pas liés chimiquement aux matières plastiques, mais simplement dissous, ils peuvent migrer dans l’air ou par contact avec les liquides. Selon des études chez des rongeurs exposés à de faibles doses de BPA, il entraînerait des malformations de l’appareil génital mâle, une modification de la structure des spermatozoïdes et des perturbations des hormones circulantes. Des effets délétères sur le développement cérébral, le comportement sexuel, social et maternel et des lésions précancéreuses au niveau de la prostate et du sein ont aussi été observés.
Une directive de la commission européenne a fixé la limite de migration spécifique autorisée à 0,6 mg/kg d’aliment. Or, la migration à partir des biberons reste bien inférieure à cette limite, même après chauffage au micro-ondes, et après une usure consécutive à 169 jours d’utilisation. « L’Afssa a estimé qu’il n’existait pas de toxicité aiguë du BPA, même si des effets ont été démontrés lors d’une exposition prolongée à de faibles doses pendant la période périnatale chez des rongeurs. Ce risque potentiel a donné lieu, dans certains pays comme le Canada, à des recommandations qui ne relèvent actuellement que du principe de précaution », souligne le Dr Jean-Philippe Girardet (La Roche-Guyon). Il conclut en proposant une alternative intéressante aux biberons en plastique ou en verre : le sein !
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