L’IFCT (Intergroupe Francophone de Cancérologie Thoracique) a présenté les résultats d'études menées dans plusieurs centres français sur la valeur pronostique des mutations d’EGFR (Epidermal growth factor receptor) et de K-RAS, susceptibles de prédire l’efficacité des inhibiteurs de la tyrosine kinase dans les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC), une recherche jusqu'ici non réalisée en pratique. Or selon J.Cadranel (Hôpital Tenon) la cohorte ERMETIC confirme la faisabilité du séquençage d’EGFR et de K-RAS en pratique et la valeur prédictive indépendante de ces mutations. Mêmes conclusions pour H. Le Hô (CHU de Rennes) qui montre par ailleurs que les mutés EGFR sont essentiellement des femmes et des non-fumeurs, tandis que les mutés K-RAS sont tous des fumeurs actifs ou anciens. Les mutations EGFR confèrent aux CBNPC une sensibilité accrue aux inhibiteurs de la tyrosine-kinase, à l’inverse de la mutation K-RAS, ce qui a conduit les différentes équipes à personnaliser les traitements en fonction de ces résultats.
Stratifier les patients
Une autre étude menée dans les CBPNC précoces, Bio-IFCT0002, montre l'intérêt de divers biomarqueurs pour mieux stratifier les patients devant recevoir ou non une chimio péri-opératoire. Pour G. Zalcman (Caen), la mutation de K-RAS est la seule altération moléculaire à prédire la non-réponse à une chimio pré-opératoire avec sels de platine, sans toutefois prédire la survie, tandis que le degré de méthylation de gènes de l'apoptose est un marqueur pronostique de la médiane de survie, voire de prédiction d'une meilleure survie sous paclitaxel que sous gemcitabine. Un autre marqueur comme l'expression de la bêta-tubuline 3 est associée à la non réponse à la chimiothérapie, alors que l’immunomarquage BT3 prédit une survie sans progression et une survie globale plus courtes.
Article précédent
Les signes de gravité lors d'une exacerbation de BPCO
Article suivant
Des conditions strictes de réalisation
Des recommandations plus "frenchy"
Les signes de gravité lors d'une exacerbation de BPCO
Vers des traitements guidés par les biomarqueurs
Des conditions strictes de réalisation
Tests de provocation bronchique : prouver ou infirmer une hyperréactivité
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature