Le diabète de type 2 est l’aboutissement d’un lent processus physiopathologique qui débute longtemps avant la survenue de l’hyperglycémie patente. La cohorte de Whitehall II a étudié 6538 fonctionnaires londoniens non diabétiques, à prédominance masculine (71 % d’hommes) pendant pour déterminer la chronologie des perturbations de l’équilibre glycémique avant l’éclosion du diabète. Les auteurs de l’étude ont suivi l’évolution des glycémies à jeun et post-prandiales, la sensibilité à l’insuline et la sécrétion de cette hormone. Durant le suivi de 9,7 ans, 505 diabètes ont été diagnostiqués. Dans le groupe des diabétiques, il existe une tendance linéaire à l’augmentation de la glycémie à jeun dans les trois ans précédant le diagnostic. Même tendance pour l’hyperglycémie provoquée après une charge en glucose qui accuse une brusque augmentation dans la période triennale précédant le diagnostic de diabète. La sensibilité à l’insuline diminue durant les cinq ans avant la découverte du diabète. Après un sursaut d’activité, les cellules bêta des îlots de Langerhans s’épuisent progressivement. Ces résultats sont en faveur d’une installation progressive du diabète de type II. Tout se passe comme si une longue période de compensation caractérisée par une augmentation de la sécrétion d’insuline visant à lutter contre la résistance à l’insuline précédait une phase de déséquilibre marquée par une décompensation et une élévation rapide de la glycémie. « Dans cette étude, nous montrons les changements de glycémie, de résistance et de sécrétion de l’insuline entre 3 et 6 ans avant le diagnostic. La description de la trajectoire des biomarqueurs dans la phase précédant le diabète pourrait contribuer à des modèles prédictifs plus précis» conclut l’équipe londonienne dont le travail est publié dans le Lancet.
Prévision du diabète
Un processus insidieux
Publié le 04/09/2009
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Des chercheurs anglais montrent que des anomalies discrètes du métabolisme précèdent de plusieurs années la survenue du diabète. Il serait possible de décrypter cette évolution par des biomarqueurs adaptés.

Crédit photo : ©BSIP/CAVALLINI JAMES
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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