« J’ai cru que j’allais mourir »

Il est 17h30, ce lundi 28 novembre, lorsque le Dr Patrice Cordoliani se rend au domicile de l’un de ses patients à Bollène, à 5 km de son cabinet situé à Mondragon (Vaucluse). Un homme arrête la voiture du généraliste et se rue sur le praticien. « J’ai cru que j’allais mourir. Il m’a étranglé et roué de coups », raconte-t-il fébrilement. Il se souvient aussi que son agresseur était déjà venu à son cabinet une ou deux fois et qu’il l’avait menacé de mort. Le généraliste a aussitôt porté plainte. Un fait rare dans la profession. Peu de médecins décident en effet de se rendre au commissariat et d’entamer des poursuites judiciaires. « J’ai vécu des moments de solitude terribles. Au procès, je pensais être entouré de mes confrères et il n’y en a aucun qui est venu », se rappelle un peu amer le Dr Cordoliani. Depuis, il ne fait plus de visite à domicile le soir. Il prévoit même de dévisser sa plaque et d’arrêter définitivement la médecine. L’agresseur, lui, a été condamné à 13 mois de prison ferme. Une peine trop courte pour la victime qui envisage de quitter le département avec sa famille.