Quel est votre risque de fracture à 10 ans ? C’est à cette question que répond FRAX, un logiciel qui permet d’évaluer ce risque de fracture au bout de 10 ans, en intégrant une dizaine de facteurs de risque cliniques. A savoir l'âge, le sexe, le poids, la taille, les antécédents de fracture chez le patient ou ses parents, le tabagisme, un traitement par glucocorticoïdes, la consommation d'alcool, et l'existence d'une polyarthrite rhumatoïde ou d'une ostéoporose secondaire. On peut associer également à ces facteurs les valeurs de la DMO. IL suffit donc d’entrer les donner dans l’outil, disponible sur internet*, et le tour est joué. Au bout de deux ans d’existence, certaines choses ont été adaptées, notamment en France, un des pays dans lequel “le logiciel avait tendance à sous-estimer le risque, évoque le Pr Roland Chapurlat, chef du service de Rhumatologie à l'hôpital Edouard-Herriot de Lyon. Aussi, l'utilisation de la DMO de la colonne lombaire est envisagée. Concernant les corticothérapies, la formulation actuelle se présente en "oui/non", mais elle sera affinée, en précisant si l'utilisation de corticoïdes est actuelle ou passée, et quelles en sont les doses. » Toutes ces adaptations visent à une estimation plus fine du risque.
Enfin des seuils d’intervention ?
Maius le grand défaut de FRAX était de ne pas fixer des seuils au-delà desquels une prise en charge serait recommandée. Ainsi, savoir si le patient a 40, 50 ou 70 % de risque de fracture à dix ans n’est assorti d’aucune conduite à tenir. Le GRIO (groupe de recherche et d'information sur les ostéoporoses) tente de remédier à la situation, et rédige actuellement de nouvelles recommandations qui devraient être finalisées en début de deuxième semestre 2011. « Nous nous orientons vers des seuils d'intervention à partir d’un risque de fracture du col du fémur de 7 % et d’un risque de fractures majeures (hanche, vertèbre cliniquement symptomatique, humérus ou poignet) de 15 % », précise le Pr Chapurlat.
*http://www.sheffield.ac.uk/FRAX
Fabienne Rigal
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