« Toute douleur chronique (céphalée, douleur abdominale, douleur au niveau d’un membre…) peut entraîner un retentissement scolaire par la gène fonctionnelle occasionnée et/ou par les répercussions psychologiques liées au vécu des douleurs, explique le Dr Sylvie Laborde, pédiatre (Consultation Douleur enfant et adolescent USN /CHU Pellegrin) à Bordeaux ».
À l’inverse, une « phobie scolaire » peut être à l’origine de véritables plaintes somatiques. Tous les enfants sont concernés, mais l’entrée en CP (5 à 7 ans) et en 6e (11 ans), ainsi que l’adolescence, semblent être des périodes particulièrement à risque de refus scolaire anxieux. « Cette anxiété génère des manifestations somatiques parfois douloureuses réellement ressenties auxquelles il faut accorder du crédit. Le plus souvent, il s’agit de douleurs abdominales ou de céphalées » indique le Dr Laborde.
Que le point de départ soit une douleur prolongée ou récurrente ou une anxiété vis-à-vis du milieu scolaire, la prise en charge psychologique et le soutien du milieu scolaire sont importants, pour aider l’enfant à verbaliser, à réaliser, à surmonter ses difficultés pour reprendre une scolarité adaptée. Avec, pour répondre à la plainte physique, une antalgie médicamenteuse classique associée à des techniques de type relaxation, sophrologie ou hypnose. Mais, selon notre expérience, le soulagement à long terme est surtout apporté par l’accompagnement psychocorporel afin d’apprendre à gérer l’anxiété et la douleur ».
Lorsque des douleurs récurrentes entraînent un retentissement scolaire important, l’idéal est d’adresser l’enfant à une consultation Douleur pour une évaluation et une prise en charge globale, comme le recommande la HAS.
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