On l’oublierait presque, mais les élections aux URPS c’est d’abord 22 enjeux régionaux dans des assemblées où des majorités risquent de changer de bord. Si on est loin de la situation de 2000 où la CSMF présidait 25 URML sur 26, la Confédération est néanmoins en position de diriger toute seule la Lorraine où elle dispose de 22 sièges sur 40, tandis que la FMF conserve un de ses bastions traditionnels, la Basse-Normandie où elle remporte 16 sièges sur 30. Partout ailleurs des alliances s’imposent (voir carte de France).
L’axe naturel CSMF/SML devrait permettre aux deux signataires de la convention de 2005 de se partager les présidences de 18 unions métropolitaines sur 22 : l’Alsace, l’Aquitaine, l’Auvergne, la Champagne-Ardenne, l’Ile-de-France, le Languedoc-Roussillon, la Lorraine, la Haute-Normandie, Pays-de-la-Loire, la Picardie, le Poitou-Charentes, régions qu’ils conservent ainsi que la Bretagne, le Centre, la Corse, la Franche-Comté, le Nord-Pas-de-Calais, PACA et Rhône-Alpes régions qu’ils remportent.
La Bourgogne sera très disputée puisque la CSMF et le SML disposent de 14 sièges sur 30 et MG France y a fait un de ses meilleurs scores, ce qui lui apporte 7 sièges. La situation est quasiment la même dans le Limousin : 14 sièges sur 30 pour CSMF/SML mais la FMF devance MG France d’un siège. En Midi-Pyrénées, c’est l’égalité parfaite entre CSMF/SML et leurs opposants (30 sièges pour chaque bloc), ainsi qu’entre MG France et Union Généraliste/FMF (12 sièges chacun).
À noter que pour les collèges « généralistes », MG réalise de très bons scores en Champagne-Ardenne, Bourgogne, Franche-Comté et surtout en Rhône-Alpes, région où il décroche la majorité absolue. Au final, ces changements de majorité en faveur de la CSMF et du SML devraient permettre à la conférence nationale des présidents (CNP) des URML de se réactiver. Depuis 2006, cette instance était boycottée par les unions présidées par la MG France et la FMF.
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Patrick Hassenteufel, Professeur de science politique à l’université de Versailles-Saint-Quentin en Yvelines.
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Patrick Hassenteufel, Professeur de science politique à l’université de Versailles-Saint-Quentin en Yvelines.
Changements de majorités en vue dans les Unions
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