« Je note avec plaisir la place de MG-France. Et je constate que l’effondrement de la FMF a profité surtout au SML. Enfin, dans le collège des spécialistes, l’apparition du BLOC, que je tiens à saluer – ce n’est pas tous les jours que l’on voit la naissance d’un nouveau syndicat - est un événement qui n’est pas sans rappeler celui de la création de MG-France en 1987.
Maintenant, avant de se pencher sur une éventuelle nouvelle convention, il nous faudra attendre les attributions de représentativité - nous passons de quatre à cinq syndicats - et la remise prochaine du rapport d’Elisabeth Hubert. Le gouvernement sera au pied du mur, on saura alors quels moyens il entend mettre en œuvre pour les soins de premier recours. Mais en tout état de cause, cette élection a démontré que l’unité du monde médical est un mythe, et la nécessité de développer des volets conventionnels spécifiques, faute de quoi, les médecins, au bout d’un moment, ne croient plus ni aux syndicats ni à la convention».
Jean-Paul Hamon: «Notre score est clairement une déception pour nous. Mais au moins nous y aurons appris quelque chose. Un gros travail de pédagogie et de communication nous reste à faire. Ce résultat ne remet absolument pas en cause l’existence d’Union généraliste, mais il nous faut structurer le syndicat et organiser des réunions de terrain un peu partout en France. Nous avons refusé de faire une campagne agressive à l’encontre des autres syndicats; je ne le regrette pas. Mais on doit rappeler aux confrères que faire du scrutin un manifeste contre la loi HPST, c’est aussi faire oublier qui a signé la convention 2005 qui a été si dommageable pour les généralistes et les spécialités cliniques,… »
Claude Bronner: «Déçu, bien sûr... On était parti avec l’envie de faire un super score. En 2006, nos listes respectives donnaient ensemble, pas loin de 30%. Tant pis. Mais je rappelle que l’un des objectifs essentiels était aussi d’avoir la représentativité, et là c’est mission accomplie. Quant à certains de nos "petits camarade"s qui ont promis tout et son contraire, sur les retraites par exemple, nous allons les prendre au mot, pour faire bouger et améliorer les conditions d’exercice de la médecine générale. A Union notre objectif n’est pas de faire de carrière personnelle dans le syndicat médical.»
«Je suis, bien sûr, très satisfait du résultat obtenu par le SML. C’est le fruit d’un gros travail militant sur tout le territoire. Nous avons essayé de proposer quelque chose d’assez inhabituel dans le paysage syndical médical : devenir un syndicat de proximité et de services. Les conditions de travail des femmes médecins libérales, les conditions de départ à la retraite, toutes ces questions sont aussi le reflet des préoccupations de la société française d’aujourd’hui. D’ailleurs, au lendemain des résultats, j’ai reçu un coup de fil de félicitations de la ministre de la Santé qui me demande juste après : « alors les femmes, la retraite, on en parle quand ? ». Notre relation avec la Csmf à l’issue de ce scrutin ? Elle en sort renforcée.»
«Ce résultat prouve à l’évidence que la Csmf est plus que jamais incontournable; et si l’on prend en considération l’importance du nombre de voix recueillis par les syndicats qui ont fait campagne contre la loi Bachelot, le message que les médecins libéraux ont adressé au gouvernement est on ne peut plus clair : c’est « stop, changez de politique ». Et la plate-forme de cent propositions réalisée avec le SML semble une bonne base de travail et de discussion pour ce faire. Quant à la nouvelle convention, nous sommes tout prêts à y travailler avec nos partenaires, dès que les pouvoirs publics auront, comme nous l’avons demandé, « nettoyé la loi HPST ».
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Patrick Hassenteufel, Professeur de science politique à l’université de Versailles-Saint-Quentin en Yvelines.
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Patrick Hassenteufel, Professeur de science politique à l’université de Versailles-Saint-Quentin en Yvelines.
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