Les internes de médecine générale de l’Isnar-Img tiennent leur congrès aujourd’hui vendredi et demain à Reims, et ils entendent bien rappeler à Roselyne Bachelot qui doit s’y rendre, leur attachement à l’exercice en groupe. Même si, comme l’explique leur porte-parole, Bastien Balouet, « le projet de loi HPST est un texte qui, en l’état, nous va, mais nous restons vigilants car nous savons que tous les amendements possibles et imaginables restent à venir ». Reste que l’Isnar entend également faire œuvre de propositions en matière de démographie médicale. Car le constat, pour eux-aussi, est clair. « Les chiffres fournis par la Cnamts pendant les négociations conventionneles montrent que les médecins s’installent désormais à un âge moyen entre 38 et 41 ans, selon les régions. Soit près de dix ans après la sortie d’étude. A l’Isnar, nous pensons notamment que notre formation pratique n’est pas suffisamment performante pour qu’un interne puisse savoir où il va et ce qu’il veut comme exercice. L’autre problème est que les conditions d’exercice classiques ne conviennent pas forcément à tout le monde ».
Hors maison de santé donc, point de salut ? « C’est un peu plus compliqué, analyse Bastien Balouet. Tout le monde ne veut pas forcément travailler en exercice pluridisciplinaire avec des infirmières, une sage-femme et un kinésithérapeute. En revanche, tout le monde veut travailler en groupe. C’est simple : je ne connais personne autour de moi qui soit prêt à exercer seul. Ceci explique pourquoi les médecins de campagne isolés n’arrivent plus à trouver de repreneur pour leur cabinet ».
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