Initialement réservé aux patients inopérables ou à haut risque chirurgical, le remplacement valvulaire aortique percutané (ou TAVI) s’est ensuite imposé chez les patients à risque intermédiaire. Il pourrait bientôt gagner la bataille du faible risque, comme le suggère une étude prospective danoise qui a comparé le TAVI à la chirurgie conventionnelle chez des sujets de plus de 70 ans présentant une sténose aortique sévère, mais un faible risque chirurgical. Après 5 ans, les résultats sont identiques en ce qui concerne le critère principal (mortalité toutes causes, AVC, IDM) et les réinterventions valvulaires. Le TAVI s'accompagne d'un nombre un peu plus élevé de pacemakers. « Le remplacement valvulaire chirurgical gardera vraisemblablement une place dans des indications ciblées, comme par exemple en cas de difficultés d'abord fémorales », souligne le Pr Cottin.
Le TAVI est aussi réalisable en urgence, selon un registre nord-américain. Entre 2011 et 2016, 10 % des TAVI (soit plus de 400) ont été implantés en urgence pour sténose aortique serrée. Le taux de réussite est identique à celui des gestes programmés, et on ne constate pas plus de complications hémorragiques ou vasculaires, de fuites, d'IDM ou d'AVC. Par contre, il existe un sur-risque de décès et d'insuffisance rénale aiguë, plus marqués en cas d'abord non fémoral et surtout essentiellement lié au contexte clinique.
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