EN EUROPE, le poids économique des fractures ostéoporotiques a atteint 39 milliards d’euros en 2010, selon une étude présentée par le Pr John Kanis lors de l’IOF-ECCEO 2012.
Dans les 27 pays de l’union européenne, 22 millions de femmes et 5,5 millions d’hommes souffrent d’ostéoporose ; en 2010, 3,5 millions de nouvelles fractures dues à une fragilité osseuse ont été enregistrées chez les femmes et 5,6 millions chez les hommes, ce qui équivaut à 9 556 fractures par jour, 390 par heure avec un total de 43 000 décès (118 décès par jour) secondaires à ces fractures dont 20 730 des suites d’une fracture de hanche.
Le coût total de ces fractures est estimé à 39 milliards d’euros dans les 27 pays européens, deux tiers des coûts directs (26 milliards) proviennent de la prise en charge des fractures elles-mêmes et une part importante (11 milliards d’euros) des soins au long cours dispensés après fracture.
En revanche, le coût des traitements de prévention est relativement peu élevé, il ne représenterait que 5 % de l’ensemble des coûts en Europe (2 milliards d’euros).
Les fractures de hanche sont responsables des coûts financiers les plus élevés soit 55 % du fardeau économique total, indépendamment du coût de la prévention pharmacologique, précise le Pr John Kanis.
Pour réduire les coûts des fractures ostéoporotiques, particulièrement élevés dans les grands pays de l’Europe de l’ouest, il devient urgent d’appliquer des mesures préventives, en particulier des mesures permettant d’identifier les personnes à haut risque de fractures et notamment de fractures de hanche, souligne le Pr John Kanis en précisant que le FRAX, outil validé par l’OMS, qui offre une estimation du risque fracturaire à dix ans, permet de meilleures mesures préventives.
IOF-ECCEO. Conférence de presse présidée par les Pr Jean Yves Reginster (Université de Liège Belgique) et John Kanis (Université de Sheffield Royaume Uni).
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