La coupe est pleine pour les radiologues. Le G4-CNP de radiologie*, qui regroupe toutes les composantes de la radiologie française (libéraux, hospitaliers, enseignants universitaires, société savante) a dénoncé ce mardi les rapports récents de la Cnam d’une part et de l’IGAS-IGF d’autre part « qui font état de nombreuses considérations relatives à la maitrise comptable des dépenses de radiologie pour l'Assurance maladie », document qui « suscitent notre rejet unanime ».
L’Assurance-maladie, dans son rapport charges et produits paru le 24 juin, avait pointé « des niveaux de rentabilité de certains secteurs de l'offre de soins qui interrogent », notamment pour « médecine nucléaire, radiologie, radiothérapie », entre autres spécialités.
La « baisse des tarifs des secteurs qui présentent un haut niveau de rentabilité est un des leviers à activer pour répartir plus équitablement les dépenses », a préconisé la Cnam. Au-delà des « coûts induits, travailler davantage sur la justification des actes de radiologie est d'autant plus nécessaire afin de réduire l'exposition aux rayonnements ionisants des patients », recommandait aussi la Cnam.
Baisser les tarifs, faire converger les rémunérations
L'Igas et l'IGF, dans leur rapport « pertinence et efficience des dépenses de radiologie » publié le 15 juillet, ont évoqué de leur côté une « rémunération des radiologues deux fois supérieure à celle des autres médecins spécialistes ». Les deux organismes conseillent de faire converger la rémunération des radiologues vers la moyenne des spécialistes.
Le G4-CNP dénonce des « constatations inexactes », une « interprétation erronée à charge de données chiffrées » ou encore des « recommandations inacceptables et dangereuses pour l'accès, la qualité et la sécurité des soins en radiologie ». Il met en avant que la radiologie est une activité « au cœur des principaux enjeux de santé publique » et que « quasiment toutes les filières de soins requièrent désormais des examens radiologiques de qualité ».
L'Assurance maladie doit enregistrer un déficit de 16 milliards d'euros en 2025, selon ses dernières prévisions. Le Premier ministre François Bayrou a demandé mi-juillet que les dépenses de santé soient freinées de l'ordre de cinq milliards d’euros l'an prochain.
*FNMR, SFR, SRH, Cerf
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024