Trois mois après une fausse couche précoce (c’est-à-dire avant 20 semaines de grossesse), plus d’une femme sur trois répond aux critères d’état de stress post-traumatique (ESPT), une sur cinq souffre d’anxiété modérée à sévère.
Ce sont les chiffres avancés par un groupe de chercheurs anglais et belges dans une étude pilote prospective, dont les résultats sont publiés dans le « British medical journal open ».
Pour ces travaux, 113 femmes ayant subi une fausse couche précoce (FCP) ont été recrutées, ainsi que 50 femmes enceintes. Pour évaluer la nature et la sévérité des troubles émotionnels endurés, les chercheurs ont utilisé des échelles de mesure : la « post traumatic stress disorder scale » (PTSDS) pour l'ESPT et la « hospital anxiety and depression scale » (HADS), pour évaluer l’anxiété et la dépression.
ESPT, anxiété et dépression
Parmi les femmes sollicitées, 69 ont répondu au questionnaire des chercheurs un mois après leur fausse couche. Il ressort que 28 % d'entre elles répondaient aux critères d'ESPT, 32 % aux critères pour l’anxiété et 16 % aux critères pour la dépression.
L'analyse des questionnaires (n = 44) trois mois après la FPC indique que 38 % des femmes souffrent d'ESPT, alors que la proportion de femmes souffrant d'anxiété et de dépression a diminué (respectivement 20 % et 5 %).
Dans le groupe de femmes enceintes, aucune ne présentait de symptômes d'ESPT. Cependant, 10 % avaient des signes d’anxiété et de dépression.
Vers une flambée des cas de rougeole en 2021 ? Des scientifiques s'inquiètent des conséquences de l'épidémie de Covid
Pour une prise en charge adéquate
Un risque de dépression à la ménopause
Les maladies rares impactées par la crise sanitaire, mais 30% des patients ont eu une prescription par mail lors de la première vague
Nawale Hadouiri, première vice-présidente de l'ISNI
« Un interne choisit une spécialité souvent après une expérience en stage »