La solitude, le repli sur soi, la phobie scolaire, un syndrome dépressif, des troubles du sommeil et du comportement alimentaire, un excès de poids sont quelques-uns des symptômes de ce que les psychiatres appellent avec prudence une "addiction comportementale sans drogue". Difficile en effet de qualifier ces comportements nouveaux de pathologiques sans les avoir totalement compris… Les jeux classiques (hors ceux qui se pratiquent en réseau, Massive Multiplayer Online Role Player Game notamment) et Internet entraînent sans doute plus d’abus que de dépendance.
Un adolescent peut donc être considéré comme “normal“ s’il oublie parfois de se connecter … même s’il passe plusieurs heures par jour devant l’écran. Il fait par ailleurs du sport, dort et mange, sa scolarité se poursuit sans accroc. Il considère Internet et les réseaux sociaux comme des outils de relais et de prolongement de la vie réelle, entretenant cette impression de réseau étendu, d’“utopie relationnelle“.
La prévention est d’abord familiale, soutenue par deux questions systématiquement posées lors d’une consultation avec un enfant ou un adolescent : « combien de temps passe-t-il devant un écran ? » et « dispose-t-il d’un accès Internet ou d’une télévision dans sa chambre ? ».
La règle du 3-6-9-12 proposée par le Dr Serge Tisseron, psychiatre et spécialiste des nouvelles technologies, entérinée par l’Académie des Sciences, doit s’appliquer : avant 3 ans, pas de télévision, avant 6 ans, pas de console de jeu personnelle, avant 9 ans, pas d’Internet seul et à partir de 12 ans, Internet avec prudence.
Avant 3 ans en effet, seule compte la relation, et si tablette il y a, pour un temps très limité, son usage doit être accompagné. Après 3 ans, il conseille vingt minutes par jour au plus de temps d’écran (tous écrans confondus). L’enfant est ensuite invité à organiser lui-même son temps d’écran (au vu de ses parents ! puisque télé et ordinateur sont proscrits dans la chambre) et ainsi à s’auto-réguler. Les jeux en réseau sont réservés aux enfants de parents avertis*. Enfin, les parents doivent s’intéresser à ces jeux pour un échange structurant : bâtir des phrases, mettre des mots sur des sensations et les émotions vécues dans le jeu obligent à construire la pensée.
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