Une petite lueur de contentement apparaît à la surface rétinienne en miroir d’un cerveau qui se fait plaisir : son propriétaire, lui, se délecte de chocolat.
C’est en substance ce que démontre une équipe pluridisciplinaire de l’Université Drexel dans l’état de New York qui a testé l’hypothèse selon laquelle un signal dopaminergique cérébral déclenché par un stimuli oral plaisant possède une traduction sur la rétine.
Pour l’expérience, 9 patients obèses sans troubles compulsifs alimentaires ont été recrutés. En plaçant une petite bouchée de brownie au chocolat dans la bouche de leur cobaye, Nasser et coll. identifient un signal électrique rétinien en réponse à un flash lumineux, de même ampleur que celui obtenu par le méthylphénidate, un psychostimulant (utilisé dans le traitement du TDAH) connu pour induire une forte réponse dopaminergique. « Ceci nous rend très enthousiaste car jusqu’alors le circuit dopaminergique rétinien était considéré comme indépendant du circuit cérébral. La plupart des experts en rétinographie nous ont juré qu’un plaisir alimentaire n’aurait aucun impact sur le système dopaminergique rétinie. »
L’oculorétinographie est un examen simple, peu coûteux, précise l’équipe qui entrevoit déjà de dépister les troubles du comportement alimentaires à plus grande échelle grâce à cet outil. Notre approche est très pharmacologique, expliquent les auteurs. L’alimentation doit être appréhendée comme une balance bénéfices/risques, les bénéfices étant de couvrir les besoins nutritifs et de plaisir, les risques, les excès caloriques. Le tout est de la faire pencher du bon côté.
Electroretinographic detection of human brain dopamine response to oral food stimulation. Obesity, 20 juin 2013.
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