Retrouver les origines et les conditions de l’élevage et de la production laitière nécessite, bien sûr, une approche pluridisciplinaire faisant appel aux plus récentes techniques de la biogéochimie et de la génétique pour analyser les restes archéologiques.
Ce qu’a su faire le programme LeCHE piloté par des chercheurs européens de très haut niveau et animé par des jeunes chercheurs passionnés, comme ils ont pu le montrer lors d’une récente conférence de presse. Par exemple l’analyse chimique, par marqueurs isotopiques. Les résidus organiques conservés dans les poteries néolithiques. Ou encore l’étude de la distribution de l’allèle de la lactase persistance par l’analyse de l’ADN sur des squelettes du néolithique.
Comme on l’a dit, ces recherches ont permis de confirmer que dès que l’homme devient éleveur, il organise l’alimentation de son bétail, sélectionne les meilleures bêtes pour la reproduction, modifie son mode de vie, son rapport à la nature et son organisation sociale. Car l’homme néolithique n’est pas un sauvage qui ne pense qu’à tuer et à manger son bétail : très tôt les produits laitiers font partie de son régime alimentaire avec une régionalisation forte des pratiques (bovins ou ovins) ce qui contribue fortement aux différences notées dans la distribution de l’allèle de la lactase persistance et donc dans la capacité à digérer le lactose.
L’étude de cette régionalisation et de ses conséquences, notamment en génétique humaine font l’objet d’un nouveau programme de recherche, NeoMILK, mené dans plusieurs pays d’Europe centrale, berceau du néolithique européen.
(1) Conférence de presse organisée par LeCHE
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