L’ANSES* rapporte avoir reçu 25 signalements d’effets indésirables susceptibles d’être liés à la consommation « de levure de riz rouge ». La levure de riz rouge est une moisissure de couleur rouge cultivée sur du riz. Elle est présente dans de nombreux compléments alimentaires revendiquant le « maintien d’une cholestérolémie à un niveau normal ».
Les consommateurs utilisent ces compléments alimentaires en supplément, en remplacement ou comme alternative à un traitement hypocholestérolémiant.
Une « petite statine »
La levure de riz rouge (en fait, la levure rouge de riz) contient plusieurs molécules, les monacolines dans des teneurs très variables d’un produit à l’autre. L’une de ces substances, la monacoline K, présente les caractéristiques pharmacologiques des statines, c’est-à-dire la capacité d’inhibition d’une enzyme intervenant dans la voie de synthèse du cholestérol (HMG-CoA réductase). La monacoline K est ainsi commercialisée en tant que médicament sous la dénomination commune internationale de « lovastatine » aux États-Unis, au Canada, en Allemagne, en Espagne, au Portugal, en Autriche, en Grèce mais pas en France.
Depuis 2009, date de mise en place du dispositif de nutrivigilance, l’ANSES a reçu 25 signalements bien documentés d’effets indésirables susceptibles d’être liés à la consommation de ces compléments alimentaires contenant de la « levure de riz rouge » : une majorité d’atteintes musculaires (myalgies violentes) et 3 atteintes hépatiques associées ou non à une atteinte musculaire.
Recueillir le maximum d’informations
Afin de recueillir le maximum de données pour affiner son évaluation, l’ANSES a souhaité soumettre cet avis à consultation auprès des différentes parties prenantes (associations de consommateurs, industriels…) et autorités de santé jusqu’au 15 décembre 2013. Les contributions pourront être envoyées à l’adresse suivante : consultation-LRR@anses.fr.
ANSES : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.
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