Les études de pharmacocinétique ont montré que par rapport à l’insuline asparte, la Faster Aspart apparaît beaucoup plus rapidement dans la circulation (4 minutes au lieu de 9 minutes à 0,2 U/kg). Au cours des 30 premières minutes suivant l’injection, l’exposition à l’insuline est 2 fois plus importante avec Faster Aspart qu’avec l’asparte, se traduisant par un effet hypoglycémiant plus important (+ 74 %) pendant cette période, également retrouvé dans les 2 premières heures suivant un repas standard. Chez ces patients sous pompe, aucune obstruction du cathéter n’a été constatée.
évaluer l’effet hypoglycémiant de la Faster Aspart
Après un repas, l’insulinémie augmente très rapidement avec une concentration maximale (Cmax) atteinte dans les 30 premières minutes. Puis, la concentration à 120 minutes est à nouveau inférieure à la moitié de la concentration maximale (Cmax 50%). En comparaison avec l’insuline humaine qui atteint sa Cmax environ 120 minutes après l’injection (avec 12 unités), l’insuline asparte avait déjà permis un grand progrès. L’objectif de cette étude était d’évaluer dans une analyse post hoc, l’exposition à l’insuline et l’effet hypoglycémiant de la Faster Aspart chez des sujets diabétiques de type 1 traités par pompe.
Cette étude randomisée, en double aveugle, en crossover au cours de 2 visites (Faster Aspart vs. insuline aspart) a inclus 48 sujets diabétiques de type 1 mis sous pompe à insuline (Veo754) le jour de l’étude. Agées de 18 à 64 ans, Les sujets devaient avoir un diabète de type 1 traité par multi injections ou pompe depuis au moins 1 an, un IMC compris entre 18,5 et 28 kg/m2 et une HbA1c ≤8,5%.
Les jours d’étude, la pompe était démarrée à H13 avec un bolus initial d’insuline de 0,08 unité/kg et un débit de base réglé à 0,02 unité/kg/h. À H0, un bolus de 0,15 unité/kg était injecté pendant 4 à 8 minutes et l’aire sous la courbe (ASC) de l’insuline était calculée jusque H12. Pendant tout l’essai, les sujets étaient maintenus sous clamp (ClampArt®) avec un objectif glycémique à 100 mg/dl.
Les patients avaient en moyenne 46,3 ans, un diabète depuis 24,1 ans, un IMC à 24,5 kg/m2 et une HbA1c à 7,4 %.
Une meilleure rapidité d’action
L’effet plus rapide de la Fast Aspart a été démontré : la Cmax d’insulinémie a été atteinte 25,7 minutes plus tôt, la Cmax50% de début d’action 11,8 minutes plus tôt (p<0,001 pour chaque) et la Cmax50% de fin d’action 35,4 minutes plus tôt (p<0,001). L’ASC d’insulinémie était comparable pour les 2 insulines mais la Cmax était légèrement supérieure avec la Faster Aspart (différence + 1,11 pmol/l ; IC95% 1,03-1,19).
Concernant l’efficacité, l’action maximale (en termes de débit de perfusion du glucose : DPG) a été atteinte 18,7 minutes plus tôt avec la Faster Asp (p=0,021). Le temps pour le DPGmax50% de début d’action a été atteint 11,1 minutes plus tôt (p<0,001) et celui pour le DPGmax50% de fin d’action 24 minutes plus précocement (p=0,002).
Cette analyse post-hoc montre donc que l’insuline Faster Aspart a un début et une fin d’action plus rapides que l’insuline asparte, reproduisant de façon plus physiologique le profil d’action de l’insuline. Cela permettra potentiellement de mieux contrôler les glycémies postprandiales avec moins de risque d’hypoglycémie tardive et, espérons-le, de faciliter le développement de la boucle fermée.
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