Les données présentées par Michael A. Nauck (Allemagne) ne soutiennent pas l’intérêt d’un traitement associant agoniste du GLP1 et inhibiteurs de la DPP4 chez des DT2 traités par metformine (1).
Cette étude clinique randomisée a porté sur 16 patients DT2 (5 femmes) avec en moyenne une HbA1c de 7,5 %, 55 ans, IMC 32, ancienneté de diabète de 9,4 ans ; traités par metformine (moyenne 2 g/jour) et liraglutide (1,2 mg/jour reçu depuis au moins 2 semaines).
Ont été mesurés les effets de l’ajout de sitagliptine 100 mg versus placebo, administrés 60 minutes avant un repas standard mixte, sur les excursions de la glycémie post-prandiale (GPP, critère principal), l’insulinémie, le peptide C, la glucagonémie, les taux de GLP1 et GIP (total et intact).
Les réponses induites par le repas test sur le GLP1 et le GIP intacts ont été augmentées par l’administration de sitagliptine – 78,4 % et 90,2 % (p ‹ 0,0001) respectivement – tandis que le GLP1 et le GIP totaux ont été respectivement réduits de 36,5 et 18,2 % (NS). Les concentrations d’insuline, peptide C, glucagon et glucose ne sont pas affectées de manière significative par l’ajout de sitagliptine (p = 0,60 à 1,00).
Cette étude, quoique limitée quant au nombre de patients a toutefois le grand intérêt de répondre à une question que nombre de praticiens se posaient : existe-t-il un bénéfice à associer un inhibiteur de la DPP4 à un traitement par agoniste du GLP1-r chez des patients DT2 ? La réponse semble clairement être : non ! En effet partant du principe qu’un inhibiteur de la DPP4 empêche le catabolisme rapide du GLP1, nombre de médecins cédaient à la tentation d’associer ces deux incrétines. L’équipe de M. Nauck répond clairement à cette question par la négative, du moins avec la sitagliptine et sous metformine. Néanmoins, on serait étonné qu’il en soit autrement en d’autres circonstances. En soi déjà coûteuse, cette association est donc inutile !
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