Dans notre pays, les tutelles considèrent excessif le recours aux nouveaux antidiabétiques oraux ou injectables, contrairement à d’autres pays comme l’Allemagne, la Grande-Bretagne. Nos recommandations nationales (HAS ANSM 2012) ont justement été rédigées, sur saisine de la CNAM-TS, avec un objectif d’efficience. C’est-à-dire de « limiter », « encadrer » les dépenses – donc le recours aux nouveaux traitements (gliptines, agonistes du GLP1 et analogues lents de l’insuline) – et favoriser les médications anciennes, puisque génériquées, ainsi que d’anciennes insulines moins coûteuses.
La place occupée par les traitements plus coûteux et leur progression sont plus importantes en France qu’en Allemagne et en Grande-Bretagne. Le coût journalier d’un traitement par combogliptine-metformine est de 1,5 €/j, il est de 3,6 € /j pour un agoniste du GLP1, contre seulement 0,6 à 0,7 €/j pour une bithérapie sulfamide-metformine (générique). On se doit de rappeler – fait souvent méconnu – que ceci ne prend pas en compte les reversions (rétrocommissions) accordées par les firmes pharmaceutiques d’une partie de ces sommes aux payeurs. Néanmoins, le surcoût est indéniable et les antidiabétiques (incluant l’insuline) occupent maintenant la deuxième place des dépenses de médicaments remboursés en ville, soit 1,045 milliards € (après les analgésiques)… mais selon une croissance parallèle à la progression de la prévalence du diabète de type 2.
Depuis le recours aux génériques pour nombre d’antihypertenseurs et d’hypolipémiants ce coût a été sensiblement réduit. On rappelle cependant que le prix des génériques en France reste beaucoup plus élevé que dans tous les autres pays comparables pour des raisons que nous qualifierons « d’obscures » !
Vers une flambée des cas de rougeole en 2021 ? Des scientifiques s'inquiètent des conséquences de l'épidémie de Covid
Pour une prise en charge adéquate
Un risque de dépression à la ménopause
Les maladies rares impactées par la crise sanitaire, mais 30% des patients ont eu une prescription par mail lors de la première vague
Nawale Hadouiri, première vice-présidente de l'ISNI
« Un interne choisit une spécialité souvent après une expérience en stage »