L’UNE DES GRANDES surprises des essais cliniques sur le contrôle glycémique intensif – en particulier d’UKPDS – a été la persistance de la réduction du risque de complications dans les groupes de contrôle intensif, alors même qu’au fil des ans, la qualité du contrôle glycémique devenait comparable dans tous les groupes. Pour tenter d’expliquer ce phénomène, M. Lind (Uddevalla, Suède) a repris les données d’UKPDS pour voir si les taux d’HbA1c atteints pendant la période d’intervention influençaient la mémoire glycémique.
La réponse est oui : quand on analyse les 3 809 dossiers d’UKPDS on constate que pour 1 % d’HbA1c en moins, on abaisse le risque d’infarctus de 19 % à 10 ans et de 28 % à 20 ans (HR à 0,81 et 0,72). Même bénéfice pour la mortalité (HR à 0,84 et 0,75, respectivement).
De plus, le contrôle glycémique est d’autant plus efficace qu’il est obtenu tôt. Ainsi, si l’on considère un homme de 60 ans dont le diabète a été diagnostiqué à l’âge de 50 ans, le fait d’avoir abaissé le taux d’HbA1c de 8 à 7 % depuis le diagnostic réduit la mortalité de 18 %. Si la même réduction est obtenue à l’âge de 60 ans, le gain n’est plus que de 3 %. La conclusion est claire : un contrôle glycémique intensif et précoce est essentiel pour obtenir une bonne mémoire glycémique.
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