C’est bien la fin du paradoxe de l’obésité dans le diabète de type 2. Depuis longtemps, études à l’appui, il est établi que l’excès de graisses entraîne des décès prématurés, d’origine cardiovasculaire et cancéreuse. Mais une relation inverse, appelée le « paradoxe de l’obésité » a été retrouvée dans l’insuffisance cardiaque, l’insuffisance rénale terminale, l’hypertension et plus récemment dans le diabète de type 2. Toutefois, le reproche fait aux études menées dans le DT2 est le faible effectif et le statut tabagique mal pris en compte alors que le tabac intervient sur le poids et les décès prématurés.
La nouvelle publication du NEJM de Deirke K. Tobias et coll (Boston) a corrigé ses biais. Les auteurs se sont appuyés sur deux grandes cohortes, la Nurses Health Study (NHS) et la Health Professional Follow up Study (HPFS), incluant 11 427 patients, âgés de 62 ans en moyenne et stratifiés selon l’indice de masse corporelle (IMC en kg/m2) au moment du diagnostic.
Durant les 16 années de suivi, 3 083 décès sont survenus, à, en moyenne, 74,6 ans chez les femmes et 78,7 ans chez les hommes. La corrélation entre IMC et mortalité toute cause dessine une courbe en J. Comparativement aux patients ayant un IMC normal (compris entre 22,5 et 24,9 kg/m2), les sujets de faible poids, ayant un IMC inférieur à 22,4 kg/m2, ont un taux de mortalité plus élevé, comme les patients ayant un IMC élevé : le risque augmente de 24 % et de 33 % respectivement pour les IMC compris entre 30 et 34,9 kg/m2 et supérieur ou égal à à 35 kg/m2 ; cette courbe en J qui s’observe aussi la mortalité cardiovasculaire, la mortalité par cancer, disparaît chez les sujets qui n’ont jamais fumé : chez ces derniers, la courbe devient linéaire signifiant que le risque de décès augmente avec le poids, et surtout au-delà de 65 ans, même si l’effet du surpoids reste modéré. Ces résultats vont dans le bon sens, et coroborrent les recommandations européennes et internationales qui inistent sur le maintien des règles hydiénodiététiques au long cours.
N Eng J Med 2014; 370:233-44
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