.
Le lien est connu entre thérapie hypoglycémiante intensive et risque accru d’hypoglycémie, en particulier chez les patients dits « complexes ». Mais la prévalence de traitement intensif et l’impact sur la fréquence de l’hypoglycémie, surtout sévères (HS), dans cette population ne le sont pas.
Des données administratives, de prescription en pharmacie et des données des laboratoires sur une grande base de données commerciale nationale entre 2001-2013, ont été analysées pour identifier les adultes de 18 ans et plus, diabétiques de type 2 (DT2) sans insuline, ayant atteint et maintenu l’HbA1c ‹ 7,0 %, et sans hypo- ou hyperglycémie préalables.
La prévalence de traitement intensif a été évaluée, définie par l’utilisation ou l’initiation : d’un médicament ou plus contre le diabète avec une HbA1c ≤ 5,6 % ; de ≥ 2 médicaments ou l’intensification avec ≥ 1 médicament avec HbA1c de 5,7 à 6,4 % ; ou l’intensification avec ≥ 2 médicaments avec HbA1c 6,5 à 6,9 %.
Le schéma de traitement et l’incidence des HS au cours de deux années de suivi ont été mesurés et comparés selon le degré de complexité des patients. Celle-ci est définie comme : âge ≥ 75 ans ; démence ; maladie rénale au stade terminal ou ≥ 3 situations chroniques.
Parmi 33 098 patients de l’étude, 4 109 (12,5 %) étaient qualifiés de complexes. L’HbA1c moyenne était de 6,2 ± 0,4 % dans les deux groupes. Un traitement intensif a été mis en évidence chez 26,6 % des DT2 complexes 18,8 % des non complexes (p ‹ 0,001). L’HS survenue chez 1,2 % des non-complexes et 2,9 % des complexes (p ‹ 0,001).
La probabilité d’HS, ajustée pour complexité et intensité thérapeutique, était augmentée de 64 % chez les patients dits complexes (p ‹ 0,001).
Les auteurs concluent que les soignants qui prennent en charge des patients âgés et/ou fragiles doivent réviser les objectifs et traitement raison du risque accru d’HS.
Commentaire Pr Serge Halimi
« Les patients fragiles ont des objectifs glycémiques, des HbA1c et des traitements antidiabétiques très excessifs, sans aucun bon sens ni rigueur »
Vers une flambée des cas de rougeole en 2021 ? Des scientifiques s'inquiètent des conséquences de l'épidémie de Covid
Pour une prise en charge adéquate
Un risque de dépression à la ménopause
Les maladies rares impactées par la crise sanitaire, mais 30% des patients ont eu une prescription par mail lors de la première vague
Nawale Hadouiri, première vice-présidente de l'ISNI
« Un interne choisit une spécialité souvent après une expérience en stage »