Il s'appelle Abul Bajandar, il a 26 ans et vit dans le district de Khulna, dans le sud du Bangladesh. Il était chauffeur de cyclo-pousse mais a dû renoncer à son activité.
La faute à son épidermodysplasie verruciforme, une maladie génétique rarissime qui peut prendre la forme d'excroissances de peau. Et c'est bien ce qui se passe pour ce jeune homme que son entourage, y compris médical, surnomme l'« homme-arbre » (« vieille branche » était une option mais, de trop mauvais goût, elle a visiblement été écartée). Depuis dix ans lui ont poussé sur les mains et les pieds des verrues spectaculaires qui lui font une forme d'écorce, voire des petites branches et des racines, pour un poids total de quelque cinq kilogrammes.
Pris en charge au Medical College Hospital (DMCH) de Dacca, la capitale du pays, Abul Bajandar va être opéré. L'intervention consiste à le « déraciner », c'est-à-dire à couper les douzaines d'excroissances, longues de 5 à 7 cm, qui sillonnent ses deux mains ainsi que celles, plus petites, qui parent ses jambes.
Une équipe médicale a été spécialement constituée et l'hôpital, le plus grand établissement public du Bangladesh, va prendre en charge les coûts de l'opération. Des examens sont en cours pour s'assurer que les énormes lésions pourront être retirées sans endommager des nerfs majeurs ou engendrer d'autres pathologies. Selon le directeur du DMCH, trois cas dans le monde seulement, dont celui d'Abul Bajandar, sont documentés.
Vers une flambée des cas de rougeole en 2021 ? Des scientifiques s'inquiètent des conséquences de l'épidémie de Covid
Pour une prise en charge adéquate
Un risque de dépression à la ménopause
Les maladies rares impactées par la crise sanitaire, mais 30% des patients ont eu une prescription par mail lors de la première vague
Nawale Hadouiri, première vice-présidente de l'ISNI
« Un interne choisit une spécialité souvent après une expérience en stage »