Anorexie centrale
La dénutrition s’explique en partie par la diminution des apports alimentaires. Celle-ci est provoquée par l’anorexie centrale qui accompagne souvent l’évolution tumorale, une satiété précoce, des troubles du goût et de l’odorat, et par la toxicité digestive des anti cancéreux. Mais la prise en charge nutritionnelle n’est pas qu’une simple compensation calorique et protéique. En effet, l’essentiel de l’inefficacité du support nutritionnel en cas de cancer en phase avancée s’explique par des anomalies métaboliques. Elles sont provoquées par les cellules tumorales, la progression tumorale et les cytotoxiques, qui induisent la libération de médiateurs de l’inflammation, la production d’hormones et la sécrétion de facteurs tumoraux.
La stratégie de dépistage ou d`évaluation de la dénutrition fait appel à la recherche d’une perte de poids involontaire supérieure à 10 % en six mois ou à 5 % en un mois, et d’un indice de masse corporelle inférieur à 17 kg/m2, ou 21 kg/m2 chez le sujet âgé. Si la prise de nutriments est inférieure à 70 % des besoins du patient, la dénutrition s’aggrave. Une activité inflammatoire, évaluée par la CRP, aggrave les pertes protéiques. Enfin, on parle de dénutrition sévère si l’albuminémie est inférieure à 30 g/l.
Incertitudes
La prise en charge de la dénutrition a un réel impact dans le contexte périopératoire, pour les hémopathies malignes, les tumeurs des voies aérodigestives supérieures ou pour les carcinoses péritonéales.
Mais des incertitudes persistent, notamment au cours des chimiothérapies des tumeurs solides. La place des compléments oraux, de la nutrition entérale et parentérale n’est pas clairement définie. Dans le cas des soins palliatifs, un support nutritionnel parentéral peut être discuté en cas de carcinose péritonéale avec occlusion digestive. Enfin certaines données sont prometteuses dans le domaine de l’immunonutrition.
Entretiens de Bichat. D’après la communication de S. Antoun (Institut Gustave-Roussy, Villejuif)
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