Aux grands maux, les grands moyens... Pour lutter contre l’épidémie d’overdoses qui ravage l’Amérique du nord, Donald Trump a trouvé une solution aussi radicale que simpliste : la peine de mort pour les trafiquants de drogue. La suggestion du président américain pourrait – comme souvent – prêter à sourire, si la situation n’était pas aussi dramatique outre-Atlantique. En 2016 – année de la mort de la star planétaire Prince – les Etats-Unis ont enregistré quelques 64 000 morts par overdose, dont une majorité liée aux opiacés et notamment à un puissant analgésique, le Fentanyl. Les centers for disease control (CDC) américains ont enregistré un bond de 30% des cas d’overdoses aux urgences en un peu plus d’un an. La situation est grave à New York ou l’épidémie fait désormais plus de victimes que les accidents de voiture et les homicides réunis. Et elle n’épargne pas le Canada. La crise a été décrétée urgence de santé publique en octobre par les autorités américaines. Et elle préoccupe le corps médical : au point que le sujet a été récemment abordé au congrès de l'AAOS, l’Académie américaine de chirurgie orthopédique. En cause, la banalisation de la prescription des opiacés, le développement de nouveaux produits de synthèse beaucoup plus puissants que la traditionnelle morphine ou le recours à l’automédication via Internet. Les mêmes causes pourraient-elles produire les mêmes effets en France ? Si les décès par surdoses sont en augmentation en Europe, et dans une moindre mesure chez nous, on est encore très loin de l’hécatombe constatée aux Etats-Unis. Mais les autorités sont vigilantes, le phénomène d’augmentation des prescriptions d’opiacés étant désormais mondial.
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L'épidémie américaine Abonné
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Publié le 26/03/2018
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Jean Paillard
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Source : Le Quotidien du médecin: 9651
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