Un toxicomane de 18 ans devait comparaître pour des vols à l’arraché devant le tribunal de grande instance (TGI) de Pau. Mais, dans la geôle où il attendait au sous-sol, il hurlait et se tapait la tête contre les murs. Alors, le président du TGI a demandé aux policiers de le calmer avec des gaz lacrymogènes. Certes, on aurait pu demander à un médecin de lui faire une injection de tranquillisants, mais, dans ce cas, selon le magistrat, « il n’aurait plus été en mesure de se défendre. Nous avons choisi une autre solution pour qu’il puisse comparaître : le gaz pour le neutraliser ».
Mauvais choix : dans la salle des comparutions immédiates, le jeune homme, torse nu, hurlait plus que jamais et se tordait de douleur. Et mauvais diagnostic : son agitation était due à un état de manque. La magistrate qui présidait l’audience a dû la suspendre et appeler le service d’aide médicale d’urgence. « Quand quelqu’un pose un problème médical, on demande l’assistance d’un médecin, on n’utilise pas une mesure de répression », a-t-elle commenté. L’avocate du prévenu a assuré de son côté que l’on n’avait « jamais vu cela : sur ordre du président, gazer un prévenu alors que deux escortes policières étaient là ! ». Et de regretter le « vide juridique » qui fait que, si des médecins peuvent intervenir lors des gardes à vue, « rien n’est prévu quand les personnes sont dans les geôles ».
La chancellerie a demandé des « explications ».
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