Emmanuel Macron souhaite ouvrir « un chantier » sur le modèle social français. C’est en substance ce qu’il a développé lors de son entretien sur TF1 mardi 13 mai 2025, face à la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet.
« Dans les prochaines semaines », a-t-il annoncé, le chef de l’État demandera au gouvernement d’ouvrir une « conférence sociale », avec l’ensemble des forces syndicales et patronales, sur le financement du modèle social.
Le président de la République a notamment jugé que le « modèle social se finance trop par le travail ». Selon lui, il faut « aller chercher de l’argent » ailleurs, comme par le biais de la « consommation ». Cela pourrait prendre la forme d’une hausse de la TVA en contrepartie d'une baisse des cotisations sociales.
Le gouvernement pas au courant des annonces
Pour autant, le gouvernement, qui s’est exprimé par la voix de sa porte-parole Sophie Primas mercredi 14 mai sur Sud Radio, a indiqué qu’il n’avait « pas d’annonce à faire » sur une éventuelle conférence sociale, même s’il juge l’idée « tout à fait intéressante ». Une façon de dire que cette annonce présidentielle n'avait pas fait l'objet d'échanges préalables.
Idem sur une hausse de la TVA : « La discussion n'a pas eu lieu encore avec le Premier ministre et le gouvernement (...) Mais je trouve que la question est intéressante, elle doit être posée », a indiqué la porte-parole du gouvernement.
Sophie Primas a suggéré que cette question du financement du modèle social pourrait être l'objet du référendum voulu par François Bayrou sur les finances publiques. « Le président de la République ne l'a pas enterré, à condition qu'il y ait une question précise », a-t-elle aussi jugé.
Emmanuel Macron a cependant fait remarquer que la fiscalité était du ressort du Parlement et n'entrait pas dans le champ des sujets autorisés à référendum par l'article 11 de la Constitution.
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