« Les ARS ont dû faire bouger le tissu hospitalier et le transformer au niveau territorial. Bref, elles ont dû faire le sale boulot. C’est difficile de fermer des maternités, de regrouper des services de chirurgie… Ce sont des sujets sensibles au niveau local », expliquait Thomas Fatome, le directeur général de l’assurance maladie lors d’une audition de la Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale sur le thème des agences régionales de santé le 8 mars.
Pendant toute son audition, Thomas Fatome s’est évertué à démontrer l’esprit de complémentarité entre l’assurance maladie et les agences régionales de santé. Ce rapprochement s’est accéléré durant la crise sanitaire notamment en ce qui concerne le contact tracing, la mise en place des modes de rémunération pour les centres Covid mais aussi la vaccination. En témoigne la mise en œuvre des visites infirmières aux patients Covid (60 000 pour l’instant), fruit d’une collaboration avec les ARS et les URPS infirmiers.
Toutefois, « tout n’est pas rose », indique Thomas Fatome souhaitant attirer l’attention sur les points de vigilance. D’abord, il y aurait intérêt à mutualiser les expertises et les compétences (qui sont rares) en matière d’exploitation des données de santé. Ensuite, une consolidation au niveau départemental serait nécessaire afin de permettre une meilleure articulation avec les autres échelons (national, régional). Enfin, les dossiers programmatiques qui sont souvent fastidieux et difficiles à appliquer dans le temps, tels que le PRS mériteraient d’être simplifiés.
À la question d’un des deux corapporteurs, Jean-Carles Grelier (député LR) sur le cofinancement, le DG de l’assurance maladie s’en tient au principe de gouvernance : « Qui décide paie ! Si celui qui décide ne paie, il en ressort des choses imparfaites », plaide Thomas Fatome. En attendant, beaucoup de collaborations territoriales mises en place durant la crise auront à être renforcées une fois que la pandémie sera derrière nous.
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