Chahuté dès son arrivée au ministère de la Santé par les syndicats de médecins libéraux, forts mécontents de sa nomination, Frédéric Valletoux explique au Quotidien être dans une démarche d’apaisement vis-à-vis du secteur.
En marge d’un déplacement ministériel dans le Loiret, ce samedi 10 février, l’ancien président de la Fédération hospitalière de France (FHF), soutenu par sa ministre de tutelle Catherine Vautrin, confie ne pas être particulièrement perturbé par cet accueil. « Malheureusement, ce n’est pas une surprise, note-t-il. Le trouble et l’inquiétude de certains syndicats de médecins libéraux s’expliquent, d’une part, par les négociations conventionnelles en cours qui s’accompagnent d’enjeux financiers forts et, d’autre part, par la crise que traverse depuis plusieurs années le modèle libéral », qui aurait tendance à placer ses représentants sur la défensive.
Crispation
Auteur d’une proposition de loi qui a provoqué plus d’une crise d’urticaire chez les médecins de ville, Frédéric Valletoux dit avoir conscience de la « crispation » que son texte parlementaire a engendré, même si, plaide-t-il, « rien n’indique que nous allons vers la fin du modèle de la médecine libérale ». « C’est une crainte, pas un fait, ajoute-t-il. Tout cela s’emmêle et génère de l’inquiétude. À cela s’ajoute des mouvements spontanés, comme Médecins pour demain, qui viennent bousculer le paysage syndical et tendre certaines réactions. »
Le ministre délégué confirme avoir pris le temps d’appeler les leaders syndicaux (dont les Drs Franck Devulder de la CSMF et Agnès Giannotti de MG France) dès le lendemain de sa nomination, qui a coïncidé avec une séance cruciale des négociations conventionnelles. « La discussion était déjà beaucoup plus calme et respectueuse, se souvient-il. Nous nous connaissons. Je sais que ce sont des personnes raisonnables qui ont envie de faire avancer la cause qui est la leur, ce qui est bien légitime. »
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