Brève

Accord Dassault Systèmes-Inserm, la recherche in silico

Publié le 23/06/2016

France is back ? La recherche médicale française serait en train d’opérer sa mue. Et de rejoindre les pays anglo-saxons dans la révolution numérique en cours. L’alliance annoncé le jeudi 23 juin entre l’Inserm et Dassault Systèmes affiche en effet une grande ambition, à savoir utiliser les ressources des big data pour édifier une recherche nouvelle qui plongerait dans une logique d’essai clinique virtuel. Au lieu de poser des hypothèses puis de les vérifier par l’expérimentation, le modèle selon Yves Lévy, le président de l’Inserm, est inversé. Les données issues du vivant sont collectées, intégrées et permettent de poser de nouvelles hypothèses. D’où le temps épargné utilisé encore aujourd’hui pour dupliquer des données déjà obtenues. Le processus du vieillissement, le microbiote et les variations génomiques sont les trois premiers programmes qui bénéficient de cette collaboration d’un nouveau genre. Cet alliance globale menace-t-elle pour autant Google ? « Nous avons depuis longtemps investi dans le secteur de la santé. Et Google est l’un de nos principaux clients », répond Bernard Charlès, directeur général de Dassault Systèmes. Dassault Système avait réussi il y a vingt-cinq ans à inventer le premier avion numérique. Cette performance peut-elle elle reproduite avec le même succès dans les sciences de la vie ? L’homme est peut-être infiniment plus complexe qu’un avion…