Dans le cadre d'un accord conventionnel avec l'Assurance maladie, les chirurgiens-dentistes ont convenu que l'installation d'un dentiste dans une zone bien doté serait désormais conditionnée au départ d'un autre.
Une disposition que l'association de citoyens contre les déserts médicaux (ACCDM) n'a pas manqué de saluer :
« Aujourd’hui ce sont les syndicats de chirurgiens-dentistes qui acceptent d’endiguer les installations abusives en zone correctement dotée sur la base d’une arrivée pour un départ et on ne peut que les féliciter, ils ont par ailleurs obtenu des revalorisations dans de nombreux domaines c’est du gagnant-gagnant », peut-on lire dans un communiqué.
Régulation des médecins
Mais alors « pourquoi les chirurgiens-dentistes, les infirmiers et les kinésithérapeutes prennent-ils leurs responsabilités et toujours pas les médecins ? », interroge, de manière faussement naïve, l'association de citoyens, qui réclame une régulation pure et simple de l'installation des médecins.
Pointant du doigt la majorité qui a voté « contre l'amendement à la loi Valletoux qui proposait une limitation des installations de médecins en zone correctement dotée », l'association met ouvertement en cause les médecins « vent debout » contre toute forme de régulation de leur exercice.
Dans le même temps, L'ACCDM apporte tout son soutien à l'association des Maires du Loiret qui a dernièrement décidé d'attaquer l'État « pour non-assistance à personne en danger ».
« Comment faire accepter à 50 % des Français qui vivent dans les déserts médicaux, que leur survie va continuer à dépendre de leur code postal alors que les médecins continueront à s’installer dans des zones où on n’a pas besoin d’eux et où ils sont quand même conventionnés ? Combien de retards de diagnostics et de prises en charge et quelle surmortalité (...) faudra-t-il supporter pour que les médecins acceptent enfin d’organiser leur répartition géographique afin de répondre aujourd’hui aux besoins des populations ? », interpelle l'association.
« Nous ACCDM mobiliserons les 9 millions de patients sans médecin pour retrouver ce droit égalitaire et constitutionnel à la santé que nous défendons », écrit-elle enfin.
Pour rappel, le rapport « Charges et produits pour 2023 » de l'Assurance maladie, montrait que les médecins généralistes étaient finalement mieux répartis sur l'hexagone que les médecins spécialistes ou encore les infirmiers et les masseurs-kinésithérapeutes, soumis, eux, à une régulation de l'installation.
Face au cancer, les femmes moins bien traitées que les hommes
Violences sexuelles dans l'enfance : un soutien social indispensable pour limiter les séquelles sur la santé
La justice ordonne le transfert vers un centre psychiatrique classique de Romain Dupuy, auteur d'un double meurtre et déclaré irresponsable
Thérapeutique
ABECMA®, un CAR-T obient une ASMR IV après réévaluation