C’est la mauvaise nouvelle de ce début d’année. La crise sanitaire autour du nouveau coronavirus 2019-nCoV en provenance de Chine sonne le branle-bas de combat dans le monde de la santé. Elle confirme, s’il en était besoin, que les virus émergents constituent une terrible menace pour la santé publique. Un risque infectieux, redécouvert à la charnière des XXe et XXIe siècles, qui est à prendre d’autant plus en considération que la survenue de ces épidémies est imprévisible et leur vitesse de propagation amplifiée par l'essor du trafic aérien. S'agissant des coronavirus, l'incertitude est renforcée par la modestie de l'arsenal thérapeutique ; car pour l'heure, il n'existe encore ni traitement curatif ni vaccin.
Les premiers retours laissent certes penser que la pneumonie de Wuhan entraîne une létalité moins élevée que les pathologies de la même famille, celle causée par le SRAS en 2002-2003 et surtout celle engendrée par le MERS-Cov il y a 8 ans. Mais les statistiques doivent être confirmées. Comme le reconnaît la ministre de la Santé, difficile encore d'évaluer avec précision contagiosité et mortalité du virus. Et, quoi qu’il en soit, il ne faut pas minimiser le potentiel de mutation de cet agent infectieux.
Dans ce contexte anxiogène pour les professionnels et la population, relevons toutefois quelques signaux positifs qui attestent d'une adaptation au péril infectieux. La rapidité de réaction de la Chine et — jusqu'à preuve du contraire — sa transparence dans cette affaire ont permis aux décideurs et acteurs de santé d'organiser, presque en temps réel, la riposte. De leur côté, les infrastructures se sont préparées. À l’évidence, en France et ailleurs, les hôpitaux ne sont pas pris au dépourvu pour la prise en charge des premières victimes. Et ces dernières années, la recherche aussi a investi ce domaine. Signe que, face à des épisodes aussi déroutants, les systèmes de soins sont tout de même de moins en moins démunis.
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