Le Syndicat des médecins libéraux (SML) a indiqué avoir été reçu en fin de semaine dernière, à sa demande, par les équipes du ministère de l'Intérieur sur le thème de la sécurité des médecins libéraux. « Nous avons reçu un très bon accueil, veut croire le Dr Philippe Vermesch, alors que de nouveaux faits de violences contre la profession ont marqué l'actualité. Les collaborateurs du ministre se sont montrés à l'écoute et sont conscients du problème. »
Le SML, souvent mobilisé sur cette thématique, espère que plusieurs de ses propositions seront reprises dans la future loi sur la sécurité intérieure – en cours d'élaboration à la suite du « Beauvau de la sécurité » et qui doit être présentée en conseil des ministres début 2022.
Parmi les mesures proposées, le fait de placer le médecin « au même niveau que toute personne dépositaire de l’autorité publique » afin d’aggraver la réponse pénale contre les auteurs de délits commis à leur encontre ; l’utilisation d'une appli de géolocalisation pour appeler les secours en cas de menace ; et des aides à l’installation de vidéosurveillance dans les cabinets par le biais d'une défiscalisation.
Droit de retrait
« Aujourd'hui les médecins de ville subissent la plupart des incivilités, dénonce le Dr Vermesch. Cela va d'invectives aux coups de poing, en passant par les crachats. Aujourd'hui, à ma connaissance, deux médecins libéraux ont même des gardes du corps ! »
Le SML plaide pour accorder le droit à chaque médecin de se désengager des soins en cas d’incivilités « sans obligation d’assurer la continuité de ces soins et sans que cela puisse être requalifié en refus de soins ». La centrale réclame enfin l'interdiction des annuaires communautaires. « La sécurité des médecins est une priorité, non seulement pour eux mais aussi pour les patients, résume le syndicat. Ce sujet est malheureusement devenu une composante de l’accès aux soins et de la reconquête médicale dans certains territoires. »
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