Dès le début de la crise, la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF) a proposé de prendre en charge exceptionnellement des médecins libéraux malades ou en situation fragile (grossesses, pathologies chroniques) pendant toute la durée de l'interruption d'activité liée au Covid-19, et ce dès le premier jour d'arrêt de travail et de leur verser une aide variant de 67,54 euros à 135,08 euros par jour selon la classe de cotisation applicable.
Or depuis, des médecins ayant sollicité ces indemnités Covid-19 ne voient rien venir. « Ils n’ont eu aucune réponse de la CARMF, ni par mail ni par téléphone. Inquiets, ils ont alerté le syndicat », explique au « Quotidien » le Dr Mickaël Riahi, vice-président des Généralistes-CSMF. Le généraliste parisien peut aussi en témoigner. Arrêté pendant six semaines car touché par le Covid, le médecin a déposé sa demande à la mi-avril auprès de la caisse autonome. « Je n’ai toujours rien reçu et je suis étonné des délais. Je n’ai pas attendu pour recevoir des indemnités versées par l’assurance-maladie », souligne le praticien.
Plus de 6 000 requêtes
Sollicitée, la CARMF a tenu à rassurer les médecins sur le traitement de leur dossier. « En raison du nombre important de demandes, le délai moyen de traitement d’un dossier d’indemnisation dans le cadre du Covid-19 est d’environ deux mois, du fait de la diversité des cas et des différents échanges de pièces pour constituer le dossier », indique la caisse autonome. À ce jour, elle a déjà enregistré « plus de 6 000 demandes d’indemnisations d’arrêts de travail de médecins en rapport avec le Covid-19 ».
Entretien avec le président de la Conférence nationale des URPS Médecins libéraux
Dr Antoine Leveneur : « Vous n’aurez jamais l’accord d’une profession en imposant des décisions »
Crises sanitaires, intégration des IPA, SAS, télésanté... : l'accord national des centres de santé remis au goût du jour
« On attend que ça bouge », « Ce n'est pas un blanc-seing »... Les libéraux dans l'expectative après la victoire de Macron
Débat
Effet d’aubaine ou remède efficace : faut-il maintenir les aides à l’installation ?