Premier syndicat à avoir paraphé en juin les deux textes conventionnels (avenant 7 relatif aux assistants médicaux et accord conventionnel interprofessionnel – ACI – sur les communautés professionnelles territoriales de santé – CPTS), MG France ne cache pas son impatience sur la concrétisation des deux dispositifs.
Sur les assistants médicaux financés par l'Assurance-maladie, le Dr Jacques Battistoni, a fait ses comptes et le résultat est clair et net. « À l’heure actuelle, on n'a recensé aucun recrutement d'assistant médical. » Motif : « les caisses primaires d'assurance-maladie ne sont pas prêtes » pour fournir aux médecins candidats au recrutement les modalités d'éligibilité à l'aide conventionnelle, explique le généraliste normand.
De fait, l'avenant 7 a fixé plusieurs conditions portant principalement sur le niveau d'activité (plus de 640 patients), l'exercice regroupé (cabinet d'au moins 2 médecins ou praticien isolé en zone sous-dense) et l’inscription dans une démarche d’exercice coordonné (maison de santé pluriprofessionnelle, équipe de soins primaire ou spécialisée, CPTS). La CPAM devra fournir au médecin ses objectifs de progression et un contrat précisant ses engagements. Bref, le système reste assez lourd. « Les CPAM doivent se mettre en ordre de marche », recadre le Dr Battistoni, qui précise que la demande existe du côté des généralistes.
CPTS et foire d'empoigne
Concernant le déploiement des CPTS, le syndicat reconnaît une progression des projets dans les territoires. « En Occitanie, nous avons 33 projets dont 4 qui fonctionnent. Dans le Centre-Val-de-Loire, 32 projets sont recensés dont 20 en fonctionnement. En Ile-de-France, 50 projets dont 1 en fonctionnement », énumère le Dr Jean-Louis Bensoussan, vice-président de MG France.
Mais le syndicat reconnaît qu'il existe une certaine « foire d'empoigne » entre les divers projets sur un même territoire. Or, le financement conventionnel n'est prévu que pour une seule CPTS par territoire identifié. Pour y voir plus clair, le syndicat doit rencontrer la nouvelle directrice générale de l'offre de soins (DGOS), Katia Julienne. « Il va falloir définir les critères d'éligibilité du projet, chaque projet doit être légitime, alerte le Dr Battistoni. Cela ne doit pas être n'importe qui et n'importe quoi. »
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