Vidéosurveillance

Le « mauvais œil » du Dr Talbot dans la manche

Publié le 22/02/2013
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Quand le Dr Richard Talbot a demandé à la préfecture de pouvoir installer des caméras de vidéosurveillance dans sa salle d’attente, il s’est vu opposer un refus ferme. Depuis quelques mois, en effet, le mobilier de son cabinet subissait des dégradations importantes (affiches arrachées, chaises détériorées..) et le généraliste de Saint-Hilaire-du-Harcouët, dans la Manche, voulait dissuader les voyous de continuer. Mais ses motivations ne sont pas apparues suffisantes aux yeux de la préfecture du département, au motif que la salle d’attente du cabinet du généraliste n’était pas « particulièrement exposée à des risques d’agression ou de vol ou susceptible d’être le lieu d’actes de terrorisme » peut-on lire dans le courrier qui lui a été envoyé. Alors que, pour lui, faire la demande d’installation de caméras de vidéosurveillance n’était qu’une « simple formalité », le Dr Talbot a dû constater que cela n’avait rien d’un acte anodin. Un cabinet médical étant considéré comme un lieu public, une autorisation préfectorale est, en effet, nécessaire. Avec l’appui d’Union Généraliste, son syndicat, le Dr Talbot a décidé de faire appel de la décision, mais, pour l’heure, il est bien obligé d’obtempérer. « L’installation d’un système de vidéoprotection sans autorisation est punie de trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende », lui a rappelé la préfecture.


Source : Le Généraliste: 2633