Après les analogues du GLP-1 et les inhibiteurs des DPP-IV, la recherche s’oriente sur les prometteurs inhibiteurs du cotransporteur sodium-glucose de type 2 rénal (SGLT2)
Parmi les nouvelles classes d’antidiabétiques oraux, les inhibiteurs SGLT2 sont les plus avancés sur le plan du développement clinique (en phase III), avec le problème de les situer au sein de l’arbre thérapeutique. Le cotransporteur GLT2 est le principal responsable de la réabsorption rénale du glucose. Une inhibition partielle de la réabsorption du glucose au niveau du tubule rénal proximal induit donc une diminution de la glycémie, accompagnée d’une perte de poids logiquement due à l’augmentation de l’excrétion urinaire du glucose. "Les résultats d’une étude internationale de phase III en groupes parallèles, versus placebo sur la dapagliflozine (DAPA en prise orale unique journalière pendant 24 semaines, ont été présentés (546 adultes DT2 déséquilibrés sous metformine (› 1 500 mg/j) randomisés DAPA 2,5 mg, 5 mg, DAPA 10 mg et placebo). À la semaine 24, les résultats encourageants sont les suivants :
-0,30 % d’HbA1c (IC 95 % [-0,44 ; -0,16] versus -0,81 % d’HbA1c ([-0,81 ; -0,53], p = 0,0002) sous DAPA2,5 mg, -0,70 % d’HbA1c ([-0,85 ; -0,56], p < 0,0001) sous DAPA5 mg et -0,84 % d’HbA1c [-0,98 ; -0,70], p < 0,0001) sous DAPA10 mg.
Avec 2 à 4 % de symptômes d’hypoglycémies sous DAPA contre 3 % pour le groupe placebo. « Néanmoins, pointe Serge Halimi, ces molécules génèrent une polyurie assez handicapante -qui semblerait cependant disparaître rapidement avec une adaptation de la diurèse – ainsi que des infections urinaires et gynécologiques nettement majorées. Dans l’étude, les signes et symptômes suggestifs d’infections génitales ont été plus fréquents sous DAPA (8 à 9 %) versus 5 %. Il n’y avait pas de différence pour les effets indésirables graves : 4 patients dans chaque bras DAPA et 5 dans le groupe placebo. La DAPA et plus généralement les inhibiteurs SGLT2 pourraient s’avérer intéressants aussi dans le type 1, notamment pour écrêter les pics glycémiques postprandiaux ».