Quelles leçons tirer de l’affaire Glargine ?
L’affaire Glargine nous montre qu’il faut mieux prendre en charge nos patients diabétiques surtout les plus obèses ! Chez les obèses et/ou les femmes diabétiques et/ou chez les diabétiques en surpoids, il existe une gêne corporelle à se laisser examiner, mais aussi une difficulté des médecins à savoir comment aborder physiquement le patient. En moyenne, il y a 32 % de moins de mammographies chez les femmes obèses, mais aussi moins de frottis et ceci est encore plus vrai plus le BMI est élevé. La sous-médicalisation des personnes du fait de cette stigmatisation, de cette gêne à se montrer est une réalité, mais aussi un phénomène écran qui fait qu’on se focalise chez les diabétiques sur leur diabète, sur le paramètre glycémique et que tous les dysfonctionnements sont interprétés sous l’angle du diabète ou des thérapeutiques antidiabétiques. Devant un diabétique déséquilibré, on pense moins à des maladies intercurrentes en particulier des cancers qu’à simplement un problème de qualité d’observance ou d’ajustement thérapeutique. IL faut donc une vigilance médicale accrue vis-à-vis des cancers notamment digestifs chez les diabétiques et orienter notre sens du dépistage non plus uniquement sur l’ischémie myocardique silencieuse ou la microalbuminurie. C’est une sorte d’appel à la vigilance. Ces patients décèdent dans un tiers de cas d’autres causes que les conséquences propres à leur diabète (43 % d’entre eux décèdent de maladies cardiovasculaires).
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