Les internes en médecine (ISNI), en pharmacie (FNSIP BM) et en odontologie (SNIO) estiment que la nouvelle réglementation sur le temps de travail en vigueur depuis le 1er mai n’est toujours pas pleinement satisfaisante.
Les trois syndicats ont exprimé leurs regrets après la parution tardive au « Journal officiel » du 9 juillet d’un arrêté relatif aux tableaux de service dédiés au temps de travail des internes.
S’il apporte une « meilleure lisibilité » sur le temps de travail et les modalités de mise en œuvre de ce tableau (inscription du temps de service nominatif prévisionnel sur le trimestre, des gardes et astreintes, des demi-journées de formation, congés et absences), ce texte est perçu comme une « nouvelle occasion manquée de répondre aux attentes des internes ».
La réglementation prévoit que les internes passent chaque semaine huit demi-journées de formation en stage et deux demi-journées de formation hors stage en moyenne sur le trimestre (soit une durée de travail moyenne de 48 heures hebdomadaires).
Tensions sur la rémunération des astreintes
Mais les internes en médecine, pharmacie et odontologie dénoncent un « système de récupération complexe du temps effectué au-delà des obligations de service », non précisées dans l’arrêté. De même, ils pointent des « difficultés pour la rémunération des astreintes des internes » et souhaitent que la participation à la continuité des soins permette de conserver un mode de rémunération mensuel. « Plusieurs CHU sont déjà en procédure judiciaire pour astreintes non rémunérées », rappellent les trois syndicats.
Les internes regrettent que l’expérimentation du samedi matin de garde, qu’ils appellent de leurs vœux et qui a été promise par Marisol Touraine depuis plusieurs mois, n’ait encore pas vu le jour.
Sur le terrain, la nouvelle réglementation se met lentement en place comme « le Quotidien » a pu l’observer à l’hôpital Mignot, au Chesnay.
Cependant, « tous les établissements ne jouent pas le jeu dans la réforme du temps de travail », regrette Trystan Bacon, président de l’Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (ISNAR-IMG).
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