Colopathie fonctionnelle, côlon irritable, colite spasmodique, autant de dénominations qui désignent des troubles fonctionnels intestinaux, souvent rencontrés en médecine générale (1,06 % des consultations selon l'Observatoire de la Société Française de Médecine Générale, SFMG). Parmi les critères retrouvés par ordre de fréquence : douleurs voire crampes dans la région abdominale, antécédents de plusieurs crises semblables, troubles du transit avec alternance diarrhée constipation, abdomen sensible à la palpation (cordon colique)... L'ensemble de cette symptomatologie est vécu par le patient d'une manière subjective, nécessitant au cours de l'entretien de faire préciser le nombre de selles, la durée de la constipation, les épisodes diarrhéiques, le caractère complet ou non de l'exonération. Entre réassurance et vérification
Selon la classification de Rome, le diagnostic de colopathie fonctionnelle peut être posé au bout de trois mois de symptômes colitiques sans altération de l'état général et après avoir écarté une autre pathologie organique. Mais une fois le diagnostic établi, tout reste à faire ! Il faut vérifier de temps à autre si une pathologie organique ne survient pas entre temps car le caractère fonctionnel des troubles intestinaux ne préserve pas de la survenue d'une pathologie intercurrente type cancer. Mais il faut aussi ne pas trop angoisser le patient en somatisant « le fonctionnel ». Au delà d'un traitement symptomatique et de conseils hygiéno-diététiques, un équilibre est donc à trouver entre vérification et réassurance, à négocier au cas par cas, en prenant en compte ce que le médecin connaît de son patient et des aléas du suivi au long cours.
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