Cette pathologie fonctionnelle fait aujourd'hui beaucoup couler d'encre mais, pour autant, elle n'est pas nouvelle. Elle a été décrite au siècle dernier sous le nom de fibrosite, fibromyosite et plus récemment de syndrome Polyalgique Idiopathique diffus (SPID). Aujourd'hui on n'en sait pas plus sur sa physiopathogénie autour de laquelle de multiples théories étiologiques contradictoires sont retrouvés dans la littérature. Mais elle est aujourd'hui reconnue : selon la Société Française de Rhumatologie, « la fibromyalgie est une maladie complexe, caractérisée par l'existence de douleurs diffuses et multiples, et certains points douloureux lorsqu'on exerce une pression dessus (au moins 11 points douloureux sur 18)... Sa complexité réside dans le fait, que l’on n’a pas totalement élucidé son mécanisme, ni mis en évidence des lésions précises. Toutefois, elle est aujourd’hui reconnue et tout doit être mis en place pour la traiter et diminuer au maximum les désagréments qu’elle entraîne dans la vie quotidienne. ». L'efficacité des traitements proposés contre la fibromyalgie est difficile à évaluer du fait de la complexité de la symptomatologie. Un consensus s'est dégagé (recommandations de l'Eular, European League Against Rhumatism, 2008) pour l'efficacité de la balnéothérapie avec ou sans exercice (niveau de preuve Iia/B), le bénéfice des programmes d'exercices individualisés en aérobie et d'exercices de renforcement (niveau de preuve Iib/C), l'efficacité du tramadol dans la prise en charge de la douleur (niveau de preuve Ib/A), celle d'autres antalgiques peuvent être proposés aussi comme le paracétamol ou les opioïdes mineurs (la corticothérapie et les opioïdes forts sont déconseillés), celle aussi des antidépresseurs tels l'amitriptyline, la fluoxétine, la duloxetine, le milnacipran, le moclobemide et le pirlindole sont indiqués dans la fibromyalgie (niveau de preuve Ib/A). Enfin la tropisetron, le pramipexole et la pregabaline sont recommandés et réduisent aussi la douleur (niveau de preuve Ib/A).
Fibromyalgie, une pathologie fonctionnelle à la mode
Publié le 20/03/2009
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Source : Le Généraliste: 2482
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