Le sport augmente le risque individuel d'arythmie, qu'il s'agisse de FA, de flutter auriculaire ou des arythmies ventriculaire. Cependant, "l'arythmie cardiaque n’est pas la norme du « cœur d'athlète" prévient François Carré (Rennes) et sa découverte nécessite un bilan cardiologique avant d'autoriser une pratique sportive individualisée. Elle doit aussi faire évoquer le dopage ou le surentrainement".
Plusieurs questions se posent devant une arythmie documentée chez le sportif de loisir : est-elle liée à une cardiopathie, met-elle en jeu le pronostic vital, est-elle contrôlée et quel est l'impact éventuel du traitement sur la pratique sportive.
Les arythmies supra ventriculaires sont le plus souvent compatibles avec une activité physique de loisir mais pas avec la compétition sauf exception. La reprise du sport après ablation par radiofréquence ne peut se faire qu'avec un certain recul et après exploration par épreuve d'effort et holter. Chez un patient sous traitement médical, il est nécessaire de s'assurer que le rythme est rétabli, que l'arythmie n'est pas menaçante, que les traitements –comme les AVK- ne constituent pas en eux même une contre-indication à certains sports ou n'appartiennent pas aux substances considérées comme dopantes.
Les arythmies ventriculaires mettent potentiellement en jeu le pronostic vital et doivent faire rechercher une cardiopathie sous-jacente, arythmogène ou ischémique après 40 ans- même si elles surviennent le plus souvent sur cœur sain. Le bilan comporte au minimum une échographie et un test d'effort. "La compétition est contre-indiquée, et le sport de loisir n'est autorisée que si la cardiopathie sous-jacente le permet, que l'arythmie est non menaçante, bine contrôlée par le traitement et étroitement surveillée" résume le Dr Gilles Cellarier (Hôpital Sainte Anne, Toulon)
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