L’avenant n° 8 divise profondément les médecins. Cet accord conventionnel encadrant les dépassements d’honoraires (avec une nouvelle procédure de sanctions des abus) et revalorisant certains tarifs a été signé par trois syndicats (CSMF, SML et MG France) le 25 octobre dernier. Mais Le BLOC et la FMF l’ont rejeté.
Depuis une semaine, la colère gronde dans les plateaux techniques lourds. Plusieurs spécialités chirurgicales (ORL, viscéraux, digestifs...) ont affirmé leur hostilité à l’accord signé. Les internes de spécialité des hôpitaux (ISNIH), les chefs de clinique et le mouvement des médecins pigeons (UFML) sont également très mobilisés.
Ce front hétéroclite, dont Le BLOC est le fer de lance, a lancé un appel à la grève illimitée à partir de lundi 12 novembre. Des manifestations sont prévues les 12 et 14 novembre, notamment devant le ministère de la Santé.
Des voix s’élèvent dans la profession pour mettre en cause la légitimité de ces actions, au-delà des syndicats signataires. Les internes de médecine générale (ISNAR-IMG) se désolidarisent du mouvement des internes de spécialité. L’intersyndicale estime que « la grève est une arme dont il faut user avec parcimonie ».
Les revendications des praticiens grévistes sont-elles légitimes ? Ce mouvement principalement chirurgical peut-il faire tâche d’huile, par exemple en médecine générale ? La cessation d’activité est-elle un bon moyen d’action ?
À vous de débattre...
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature