Le cas clinique : Mme G., 32 ans , est suivie régulièrement au cabinet pour des pathologies banales. A l’occasion d’un examen gynécologique de routine, le 28 juillet, vous pratiquez un frottis cervico-utérin de dépistage envoyé par vos soins au laboratoire d’anatomopathologie avec lequel vous avez l’habitude de travailler. Mme G. va retirer et payer son examen cinq jours plus tard. Le compte-rendu précise « … frottis normal, quelques cellules … à recontrôler « . La patiente revient un an plus tard. Vous sortez son dossier et vous réalisez que le compte rendu de frottis de juillet a été rangé dans le dossier, mais que vous n’avez pas recontacté la patiente. Cette dernière pensait que vous l’auriez appelée si le frottis avait été vraiment anormal. Vous lui faites un frottis de contrôle et vous croisez les doigts pour que l’histologie ne soit pas aggravée.
Le commentaire: Les auteurs ont soumis ce cas clinique ainsi, que d’autres, à 100 généralistes de toute la France. 76% disent que cette histoire aurait également pu leur arriver. Comment peut survenir ce type d’erreur finalement assez banal ? Les praticiens interrogées lisent majoritairement (82%) « toujours attentivement tous les résultats qui leur parviennent » et « insistent quand ils n’ont pas eu de réponse du patient » (56%). En revanche, moins de la moitié (45%) « recontactent systématiquement tous les patients qui ont des résultats à recontrôler » et « ont une liste des appels à faire » (45%). Cet éventuel retard de diagnostic aurait pu arriver aux généralistes du panel, parce qu’ils auraient « lu trop vite le compte-rendu en se limitant à l’absence de pathologie franche » (48% de oui), parce qu’ils comptaient sur « la patiente puisqu’elle avait elle aussi le résultat » (70% de oui) ou enfin parce que « la période des vacances est propice à la négligence sur le courrier » (57% de oui).
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