C’est la ville de Brest qui hébergera cette année, les 10 et 11 janvier, le congrès de l’ISNAR-IMG qui aura pour intitulé « Destination médecine générale ». Environ 700 personnes dont 500 internes de médecine générale sont attendus. Plusieurs thèmes seront abordés lors de cette 15e édition au cours de deux tables rondes et quatre ateliers aux noms parfois un brin provocateurs. « Syndicalisme : un gros mot ? » est, par exemple, le titre de la première table ronde. C’est autour de la question « Quel intérêt pour les internes à être représentés? » que les invités débattront vendredi matin. Les ateliers de l’après-midi seront consacrés à la formation, aux stages, notamment à l’international, qui sont « peu plébiscités par les internes et leurs enseignants », comme l’explique le président de l’ISNAR-IMG, Julien Poimboeuf (photo). Les congressistes s’interrogeront aussi sur les évolutions de la protection sociale et les avancées technologiques (« Sont-elles toutes bonnes à prendre ? »). La deuxième table ronde, « Une spécialité, des pratiques », abordera les « pratiques singulières des généralistes » qui se spécialisent parfois en gynécologie, parfois en pédiatrie, etc., tout en restant généralistes.
Au-delà, ce Congrès sera aussi l’occasion, pour les internes de l’ISNAR, de revenir aux fondamentaux, comme, en premier lieu, « le nombre d’enseignants de la filière médecine générale » qui est « trop bas », selon Julien Poimbœuf. En outre, toujours pour le président de l’ISNAR, certains thèmes « comme l’installation, l’inter-professionnalité, les projets de santé sur les territoires, ne sont pas assez traités dans les universités ». Autre problème : la filière de médecine générale est « peu attractive ». « Peu d’internes se tournent vers la recherche », pointe-t-il. En effet, il n’y a pas à ce jour de statut équivalent à celui de PHU pour les médecins généralistes, « alors que les hospitaliers peuvent continuer à faire de la recherche en attendant d’être maître de conférence ».
Ce congrès de Brest ne fera pas l’impasse sur l’éternel débat incitation versus coercition et aussi sur les six mois de stage obligatoires en médecine générale. Pas assez selon Julien Poimboeuf : « C’est un frein à la connaissance de la médecine générale. Il faut nous faire sortir de l’hôpital pendant l’internat. C’est seulement comme ça qu’on verra davantage de médecins s’installer ». Présente en chair et en os pour la clôture du congrès l’année dernière, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, ne devrait être que virtuellement présente sous forme de message vidéo cette année.
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