Comme lors du premier confinement, le ministère de Santé autorise, par un arrêté publié au « Journal officiel » ce 8 novembre, la dispensation par les officines de certains traitements malgré l'expiration des ordonnances, ainsi que la poursuite des soins infirmiers, ou encore l'allongement du délai d'accès à une interruption volontaire de grossesse (IVG), afin de permettre la continuité des soins. Il s'agit ainsi de préserver la santé des patients ainsi que de réduire les sollicitations du système sanitaire, alors que la crise du Covid-19 mobilise à l'extrême les professionnels de santé, lit-on dans l'arrêté.
TSO, pilule, traitement chronique, soins infirmiers
Le texte autorise les pharmacies d'officine dont le nom est mentionné sur la prescription, après accord du prescripteur, à dispenser un traitement de substitution aux opiacés (TSO) lorsque la dernière ordonnance est expirée. La délivrance est assurée pour une période de 28 jours, renouvelable.
Les pharmacies peuvent aussi dispenser pour trois mois, des contraceptifs oraux à une femme dont l'ordonnance est expirée depuis plus d'un an, lorsqu'elle ne peut consulter son médecin ou sa sage-femme.
De même, elles peuvent délivrer les traitements et le matériel nécessaires à la prise en charge d'un traitement chronique, pour un mois, malgré l'expiration d'une ordonnance.
Logique similaire enfin pour les soins infirmiers qui peuvent se poursuivre, notamment dans le cadre des affections de longue durée et du suivi de la prise médicamenteuse pour des patients atteints de troubles psychiatriques et cognitifs, au domicile de patients dépendants, ou encore pour des prélèvements biologiques pour surveiller une pathologie chronique.
Assouplissement des modalités de l'IVG médicamenteuse
L'arrêté assouplit, comme au printemps, les modalités de réalisation de l'IVG en ville, par des médecins et sages-femmes. Il permet que la première prise des médicaments soit effectuée dans le cadre d'une téléconsultation avec le soignant ; la femme va chercher, sans frais et anonymement, les médicaments auprès d'une pharmacie, à qui aura été envoyée la prescription.
Ces IVG médicamenteuses sont autorisées par dérogation jusqu'à la septième semaine de grossesse (9 semaines d'aménorrhée), en suivant le protocole établi par la Haute Autorité de santé.
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