« Lorsque nous avons exposé le sujet des focus groupes aux participants, ils ont été surpris, certains même stupéfaits et souvent déstabilisés. Pour eux, le médecin doit avant tout être un professionnel blindé par ses études et engagé dans sa vocation. Cette image de force et de robustesse semblait être une condition sine qua non de l’exercice de la médecine qu’ils jugent globalement difficile », analysent les Drs Laine et Picquendar.
Les deux généralistes rapportent d'ailleurs de leur travail que « les patients sous-estiment la fréquence du burn-out des médecins puisqu’ils estiment qu’elle est comprise entre 5 et 20 % alors que le chiffre serait plus proche de 50 %.» Toutefois, ces derniers sont réalistes concernant la capacité du praticien à prendre les décisions qui s'imposent : «L'image idéalisée du médecin est tempérée par un orgueil ressenti par les patients qui limiterait le médecin dans ses capacités de prévention, de prise en charge et même dans sa faculté à se reconnaître malade. Les patients n’ont pas tort puisque 67 % des médecins n’ont pas de médecin traitant et qu’ils ont recours massivement à l’autodiagnostic et l’automédication ».
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