Professeur d’immunologie, pionnier mondial des greffes in utero (1986), patron du premier service ayant pris en charge les patients atteints du sida au CHU de Lyon, Jean-Louis Touraine est aussi député (PS) de Lyon, vice-président de la Fédération hospitalière de France (FHF), et… bon connaisseur du système de soins.
Fort de ces multiples casquettes, c’est avec un regard prudent mais confiant qu’il a accueilli le discours de Marisol Touraine (« je n’ai aucun lien de parenté avec elle », précise-t-il).
La priorité « enfin accordée par la ministre à la prévention, dans un système depuis toujours axé pour l’essentiel sur le curatif, est un signal porteur d’espoir, celui que la société française attendait, et les médecins y sont prêts », insiste-t-il. « La future loi modernisera notre système en le décloisonnant vraiment, pronostique-t-il, pour accorder enfin ses lettres de noblesse à la santé publique dont notre société a tant besoin. La vraie révolution sera de passer peu à peu d’une assurance-maladie telle que nous la connaissons depuis l’après-guerre à une assurance santé. »
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