La proposition de loi de Jean Leonetti (Les Républicains) et Alain Claeys (Socialiste) « ouvrant de nouveaux droits en faveur des personnes en fin de vie » revient ce lundi 5 octobre dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale.
Deux jours de débat sont prévus pour analyser les 400 amendements déposés sur ce texte qui ouvre la voie à une « sédation profonde et continue » jusqu’au décès. Un fragile compromis contesté à gauche comme à droite.
Les radicaux de gauche et écologistes demanderont à aller plus loin, en créant un droit à « une assistance médicalisée active à mourir ». Le chef de file des députés radicaux de gauche, Roger-Gérard Schwartzenberg, a indiqué que son groupe ne voterait pas la proposition de loi. « La sédation profonde et continue jusqu’au décès associée à l’arrêt de l’ensemble des traitements de maintien en vie a plusieurs défauts majeurs, dont celui de pouvoir conduire à une agonie parfois lente et longue », explique-t-il. « Choisir sa mort doit être la dernière liberté », revendique Roger-Gérard Schwartzenberg.
En face, les députés LR, souvent membres de la conservatrice « Entente parlementaire pour la famille », voient dans la proposition Leonetti Claeys un risque de dérive euthanasique et souhaitent en rester à la loi Leonetti de 2005.
Rejet du Sénat
C’est la version votée à l’Assemblée nationale en mars à une large majorité (436 voix pour, 83 abstentions, 34 contre) que les députés auront à examiner de nouveau : les membres de la commission des Affaires sociales l’ont rétablie le 30 septembre dernier après que le Sénat a rejeté une version vidée de sa substance cet été.
Alain Claeys et Jean Leonetti comptent sur une prochaine commission mixte paritaire pour « trouver l’équilibre entre les deux assemblées ».
La proposition de loi doit être adoptée définitivement par le Parlement d’ici fin 2015.
Le programme Emmie au Québec ou comment amener les femmes enceintes à se vacciner
Décès de Roland Mehl, fondateur du prix Galien
Fraude à la Sécu : un couple de médecins accusé d’avoir détourné un million d’euros
Des personnalités demandent l'entrée au Panthéon de la psychiatre et résistante Adélaïde Hautval